Le vieux cimetière

Entourant l’ancienne église de Lompret, le cimetière historique a conservé son emplacement d’origine au centre du village. Depuis, les tombes en pierre et en marbre ont remplacé les simples croix de fer qui ne résistaient pas aux ravages du temps.

La première citation du cimetière de Lompret remonte au 3 octobre 1690. Ce jour là, Pierre BECQUART, laboureur et marglisseur (chargé de l’administration des biens de l’église paroissiale) coordonne la vente de bois d’armeaux abattus sur le cimetière dudit Lompret. Les acheteurs sont le pasteur de la paroisse, les chapelains de Verlinghem et de Lomme, un hoste de Verlinghem, un charron de Saint-André et un charpentier habitant Lomme.

Le 27 décembre 1791, des villageois anticléricaux viennent manifester dans le cimetière et attente la sortie des paroissiens. Une violente bagarre s’en suit, notamment entre plusieurs femmes du village. L’une d’elles, enceinte, est même renversée dans le fossé.

Le 1er mai 1888, un arrêté du conseil municipal défini, via 23 articles, les règles de gestion du cimetière « dans l’intérêt de la morale et de la salubrité publique et empêcher qu’il ne se commette dans les lieux de sépulture aucun désordre ou qu’on s’y permette aucun acte contraire au respect qui est dû à la mémoire des morts». On installe une clôture de haies pour empêcher l’entrée des animaux, on y interdit les jeux ou les assemblées tumultueuse, on nomme un fossoyeur et l’on fixe les tarifs du creusement des tombes. A noter que « l’enterrement de classe extraordinaire » est à 8 francs alors que « l’enterrement de 5ème classe » ne coûte que 2 francs.

Le 26 juillet 1920, le conseil municipal décide d’ériger un monument commémoratif « digne des glorieux soldats enfants de Lompret et qui ont payé de leur vie pour la défense de notre sol national ». Un marché est passé en février 1921 avec l’entrepreneur Louis TREDEZ, marbrier à Lille. Le coût total de 6.087 Francs sera en partie financé par le produit de la vente du cheval du ravitaillement qui a été d’une grande utilité pour la commune durant la guerre. Des subventions et une souscription viendront compléter le budget.

Le monument rend hommage aux trente militaires lompretois morts pour la France ainsi qu’aux six victimes civiles tombées durant les premières et secondes guerres mondiales ainsi que les victimes de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie.

En empruntant les allées du cimetière, ont peut admirer quelques édifices remarquables, notamment la tombe de la famille d’HESPEL de GIVENCHY, bienfaitrice de la commune et de la paroisse. Mais aussi les dernières demeurent de plusieurs anciens maires de Lompret, dont celle de Léon VERDIER, décédé en 1921.