Le Grand Logis

Voici un quartier où il y a encore quelques années la vie était très intense.

Ce quartier s’est vu coupé du centre du village lors de la construction de la ligne SNCF reliant Lille à Dunkerque dont le tracé fut fixé le 9 juillet 1846.

Dans ce quartier avant que les voiries ne soient retracées trônait le Gallodrome lomprétois tenu par Arsène qui avait pour tâche d’approvisionner en épicerie les différents coins de Lompret, aidé par son fidèle compagnon à quatre pattes puis par la suite un solide percheron qui était à cette époque sujet à recensement pour en permettre comme les automobiles la réquisition en cas de conflit.

Ce hangar dit  » L’baraque à Arsène » était situé à l’emplacement de l’actuel square du Train de Loos. Ce hangar ouvert aux quatre vents accueillait, certains dimanches et fêtes, coqueleux et parieurs. Tradition de jeux également en ce qui concerne  le  » Jeu de Bouchons » que l’on abattait de jets de palets.

Ici la ducasse était fixée chaque année au 15 août. Une course cycliste y prenait le départ et effectuait plusieurs tours de village allant jusqu’aux confins de Verlinghem et de Pérenchies. A chaque passage il était de tradition qu’un organisateur perché sur une échelle lance  » Et que le meilleur gagne ».

Le Logis (Logeis) fut probablement, les habitants ayant autrefois l’obligation d’héberger les troupes de passage, un camp d’accueil des forces armées. Au fil des ans il fut transformé en relais pour les chevaux et en une auberge. Il apparait plus tard comme une ferme cernée de douves. Le contour de cette ferme fut réduit en 1898  suite au projet de Louis  Lesage maire de Lompret du 12 octobre 1847.

En 1924 le Arnaud Louis rachète trois lots de pâtures et labours sur lesquels il pratique l’élevage et le commerce de bestiaux. Il deviendra en 1925 négociant de matériel agricole en dotant à la faveur des dommages de guerre les sinistrés de 14-18. En 1927 il investit sans compter dans la construction  d’une maison habitation, d’écuries, étables, porcheries, hangars et dépendances ce qui le contraindra neuf ans plus tard à déposer le bilan.

Le Grand logis deviendra successivement un élevage de chevaux, puis une porcherie devenue célèbre plus tard (Jean Caby), aujourd’hui il abrite le siège social des transports Depaeuw.