Le château de La Phalecque

La seigneurie de La Phalecque (ou FALEQUE) apparaît en 1295, cet ensemble comportait une ferme et un château.

On retrouve auprès des services du cadastre une mention datée de 1455:

« Jacques De Le Carihon en tient ung fief de Le Falesque contenant tout une motte maisonnée, gardins, pâtures, chaingles, yauwes et terres ahanables 24 bonniers 10 cens ou environ gisant en ladite paroisse de Lompret. »

Gardin: jardin  Chaingles: haies   Yauwes: fossés défensifs   Ahanable: cultivable

Durant la seconde moitié du XVème siècle, Jean de la LASCHERIE, écuyer, en est le propriétaire. Sa fille Agnès s’allia en 1944 à Maître Bruno du MORTIER, conseiller à la gouvernance de Lille, seigneur des Florens, de Layens à Hem et du Sartel à Wattrelos. Les DU MORTIER vont conserver le fief et la seigneurie de la PHALECQUE durant quatre générations. Marie du MORTIER, dame de la PHALECQUE épousa son cousin Rasse Van GRAVE le 2 octobre 1604.

Le fief de La Phalecque fut vendu le 15 mai 1606 par les Du Mortier et Van Grave à Nicolas Imbert anobli deux ans plus tard. Il rattacha le nom du fief à son nom. Nicolas IMBERT de la PHALECQUE fut ainsi anobli deux ans plus tard, moyennant finances, le 17 mars 1608. L’un de ses descendants fût maire de Lompret dans les années 1810-1820.

Outre le château, le fief dispose également d’une cense attenante. En 1630, Otte NOLLET et son épouse Jeanne FREMAULT y sont les cenciers. Ils y habitent avec leurs quatre enfants, dont Pierre, qui leur succèdera avec sa femme Marie LALLEMAND et leur onze enfants. Plusieurs servants aident à la gestion du domaine et à la garde des troupeaux.

Il semble que ce soit seulement au siècle suivant que fut édifié le château que nous connaissons. En 1726 les cartes mentionnaient son nom comme château de la Faleg.

 

 

Au XIXe siècle la famille d’Hespel, dont les armes figurent au dessus de l’entrée principale, acquiert la propriété et double le volume du bâtiment.

Nous devons tous un souvenir reconnaissant à Monsieur le Comte et Madame la Comtesse Alban d’Hespel de Flencques de Givenchy ainsi qu’à toute leur famille. Un monument funéraire remarquable appartenant à la famille d’Hespel est visible près de l’entrée du cimetière du village.

De même notre souvenir se portera à Monsieur et Madame Henri Caulliez-Descamps et Monsieur et Madame Thiriez-Caulliez à qui « l’Asile » a dû son existence.

Jadis entouré d’eau, maintenant niché dans un bouquet d’arbres, le Château est précédé d’une drève plantée de tilleuls et présente au visiteur une longue façade sur deux étages dont l’architecture rappelle celle des maisons Lilloises du XVIIéme .A noter la bâtisse de facture identique édifiée en 1736 par la famille d’Hespel, au 32 rue de la Barre à Lille qui après avoir été rachetée en 1893 par la banque de France a été restauré et transformé aujourd’hui un hôtel restaurant cinq étoiles par Aurèlie Vermesse. La brique apparaît en trumeau et en frise, en haut ponctuée, en bas alternant avec des motifs sculptés à décors variés. La façade arrière, datant du XIXe siècle, reprend la même opposition brique et pierre, dans des proportions légèrement différentes. Deux pignons triangulaires placés à chaque extrémité encadrent un fronton courbe, sculpté et percé d’un oculus.
L’édifice a une profondeur anormalement importante la superficie du bâtiment vers le jardin a été doublée.
Des lucarnes, placées en arrière des façades, témoignent encore de l’ancien état des choses. A l’intérieur, n’a été conservé qu’un seul dessus de cheminée datant de la fin du XVIIIe siècle.

Durant la 1ère guerre mondiale les occupants logeaient les officiers dans la maison du parc.

Aujourd’hui ce château abrite un foyer de réinsertion sociale qui accueille des familles d’immigrants et de réfugiés politiques souvent accompagnés de leurs enfants.

Autres documents anciens