Les fermes avant la révolution

Lompret depuis toujours, grâce à la qualité de ses terres, a eu une activité agricole très importante.

Les fermes étaient situées historiquement au plus près des domaines seigneuriaux et appartenait au fief seul un pont levis les séparait du château. Les principales sur notre village étaient:

  • La cense du Bois
  • La cense des Goutières
  • La cense de Lassus
  • La cense de PetitPas
  • La cense de la Phalecque
  • La cense de la Place
  • La cense de Villers (cense de Labbé)
  • La cense de Plouich

Le mot cense d’origine romaine « cens » est entré dans le patois picard. Il désignait en fait la redevance que payait le métayer au seigneur au moyen âge. Elle était généralement payée en argent et denrées. Le mot ferme, au sens de sûr, solide, définitif se substitua au cours du XVIIIème siècle à celui de « cense »

La superficie des terres était mesurée en Bonniers. Un bonnier correspond à un hectare 42 ares et 46 centiares. une seconde mesure était également employée le Cens qui valait en correspondance 1/16ème de Bonnier.

Les fermes comportaient toutes plusieurs jardins consacrés aux légumes et vergers, des terres à labour pour produire, trèfle, colza, avoine, blé, lin et fèves. Les exploitants élevaient basse-cours et moutons. dans de nombreux récits est fait mention également de pêche de poissons dans les becques et douves des châteaux.

On retrouve au sein des baux notariaux les obligations des censiers:

  • « tenus de labourer, fermer, cultiver et ensemencer à coutume du pays et comme les terres voisines, ils devaient entretenir tous chemins, fossés, ponts, planches, appuyelles. »
  •  » entretenir les édifices de la cense éteinte de plye et de soleil, placage et soulage… »
  •  » payer toutes tailles, dixième, vingtième et autres impositions,……décharger les lieux manoir et héritages de toute rentes foncières seigneuriales. »
  •  » payer au seigneur bailleur un pot de vin d’environ un écu de 48 patards à l’avenant du bonnier. » (patard = pièce de monnaie)