En ce temps là Lompret levait l’impôt: « l’Octroi »
Cet impôt existait déjà chez les Romains. Il apparut en France, dès le XIIIème siècle et les rois s’approprièrent peu à peu une partie de cette lucrative recette à partir du milieu du XVIIème siècle. Il fut aboli en 1791 après la Révolution, conformément au principe d’égalité devant l’impôt. Mais, très vite, on se rendit compte du manque à gagner pour les municipalités. Aussi le Directoire, le Consulat et, enfin, l’Empire le réinstaurent et le généralisent. C’est donc durant le XIXème siècle que l’octroi fonctionnera à plein.
Cet Octroi était perçu au moyen âge était perçu par les villes pour financer leurs dépenses. Maurice Braure précise dans ses écrits qu’au 18éme siècle le produit des octrois étaient la plus grosse ressource de Lille.
Au XIIème le terme Octroi signifiait « accorde ».
Quand on observe les évolutions au travers de siècles, des pratiques actuelles nous font dire que l’histoire est un renouvellement et au niveau des impôts les similitudes sont légion:
- En 1247, Marguerite II de Flandres, dite La Noire, exempte de tous droits d’étalage et de tonlieu (droit de passage ou d’Octroi) aux bourgeois. Elle institue quelques temps plus tard la foire aux chevaux ( Franche Fête) qui va durer 5 jours consécutifs. Un sauf conduit était alors délivré permettant aux marchands durant 8 jours de circuler librement.
- En 1296 Philippe Le Bel étend la validité de ce laisser passer à 8 jours avant et après cette foire. La circulation des marchandises est de fait accrue et permet à nos industriels régionaux de développer leur activité.
- En 1380 Louis de Male doit faire face à d’importants travaux de fortification de Lille. Appel à l’impôt est fait et l’assis du brocquin est créé. ce nouveau droit s’appliquait sur toutes les boissons provenant de la transformation du grain ( bières et alcools). A cette époque l’impôt était perçu sur la bière, le vin, les céréales, le cuir, la toile et les draps, les jeux de hasard ou d’adresse comme les quilles et les boules.
- En 1638 Philippe IV révise les droits d’Octroi, en fixe les tarifs pour neuf ans et porte la rente imposée à la ville de Lille par Charles le Quint de 200 à 300 Livres d’or.
- En 1644 Philippe IV donne en garantie hypothécaire le produit des bois de la forêt de Mormal pour remercier l’engagement de Lillois devant l’ennemi. Louis XIV repris cette pratique et donna en assennes la forêt de Nieppe.
- Lors de la révolution (2 mars 1790), le conseil supprime les Octrois sur les liquides et ne crée aucun autre impôt de substitution.
- Le procureur syndic propose alors de racheter en assignats les biens cléricaux. contribution patriotique est aussi mise en place, provoquant une forte immigration de citoyens afin de protéger leurs biens.
- Durant cette époque, Lompret, à l’image des autres communes, est autorisée à mettre en place un Octroi, sur les marchandises de consommation lors de leur entrée dans la commune. Cette taxe se trouve de fait imputée sur le prix de vente aux particuliers. De nombreux cabarets se créent en dehors des limites des barrières de péage, leurs exploitants font rapidement fortune, vendant les consommations à moindre coût ces dernières n’étant pas soumise aux droits d’Octroi.