La vie religieuse sur Lompret

Les processions

Les processions étaient très nombreuses et régulières. Les habitants fleurissaient et pavoisaient les rues comme lors de celle du Sacré Cœur. Elles parcouraient la commune du nord au sud et de l’est à l’ouest reliant le calvaire à la Chapelle. Une d’entre elle reliait par les chemins l’église à la Phalecque, une autre passait par le Grand Logis pour rejoindre le château de Villers.

Le mois de Mai était rythmé de plusieurs processions dont celle historique des Rogations qui date du V ème siècle, elle débutait le jour de la saint Marc et continuait les trois jours précédant l’Ascension. Parcourant les chemins de champs, afin de les protéger contre les intempéries, elle comportait une messe solennelle qui était célébrée sur des reposoirs disposés sur son parcours.

Ces processions étaient précédées de la croix de procession accompagnée de portes cierges et escortées des trois bannières paroissiales. la plus ancienne d’entre elles était celle du Bon Pasteur, la seconde célébrait l’Immaculée Conception, la dernière représentait Sainte Anne et appartenait à la confrérie des Dames Chrétiennes. Le prêtre se tenait sous un dais vêtu d’une chape richement brodée aux couleurs de la fête célébrée.

Les paroissiens de la cité Familiale et du hameau de Lassus participaient au pèlerinage à Sainte Thérèse.

Les services tarifés

Encore en 1959 il est fait état de la notion d’encaissement d’un droit de chaise, certaines chaises et prie-Dieu appartenaient aux paroissiens et de fait étaient marqués au nom des familles. l’Abbé Antoine Castel rappelait à cette époque:

« Pour les chaises, je précise que tous ceux, enfants, hommes, femmes, jeunes gens et jeunes filles qui assistent à la messe et tout possesseur ou non d’un prie-Dieu doivent payer l’abonnement des chaises ».

Mariages:

Les cérémonies étaient tarifées selon la classe choisie par les familles. 5 classes proposaient des services plus ou moins solennels, en 1ère classe la cérémonie, au maître autel et en fin de matinée, était chantée, le prêtre était assisté d’un Diacre et d’un Sous-Diacre et les orgues retentissaient. Les tarifs allaient de 121.25 francs à 10 francs. La cinquième classe était une messe « basse » qui se déroulait généralement sur un autel secondaire et tôt le matin.

Enterrements:

Le classement ici également était de pratique tarifée:

En classe supérieure étaient déployés de nombreuses prestations. Si le tarif en 1900 était de 217,50 francs il fallait y ajouter à la carte de nombreux suppléments tels que sonneries, tentures noires externes et internes, bannières, tapis, salle de recueillement à l’entrée, orgues, chorales, etc… On pouvait ainsi rapidement atteindre la somme de 504 francs auxquels il y avait lieu d’ajouter les suppléments de convoi pour 32.75 francs. L’heure comptait également pour déterminer la classe:

  • en classe supérieure l’inhumation se déroulait à 11 heures
  • en 1ère classe l’horaire était de 10 heures pour 264.43 francs
  • en 2ème classe, 9h30, 127.90 francs
  • en 3ème classe, 9 heures, 64.95 francs
  • en 4ème classe, 8 heures, 26.60 francs
  • en 5ème classe, 7 heures, 17.10 francs.

Bien entendu dès la 3ème classe il n’était plus question de tentures, chants et orgues.

Les services anniversaires ou obits

Ces services de messes anniversaires étaient également tarifés selon un classement identique, les tarifs eux s’étalaient de 165.75 francs à 6.10 francs.