Les cabarets

Il fut un temps où l’on ne pouvait pas mourir de soif à Lompret comme dans toutes les villes et villages. La vie sociale, l’information, les débats et échanges se déroulaient aux comptoirs devant une mousse , un p’tit rouge ou un café bistouille. Je vous propose d’accompagner Georges qui va vous servir de guide pour découvrir la vie de nos ancêtres :

«  En revenant de Lille, via Lomme, par le pavé de Pérenchies (avant le détournement par le pont du TGV, au niveau de la ferme Decottignies) on pouvait boire un coup au Bon Fermier (1) tenu par la famille Leprete et maintenant propriété de la famille Lonneux.

En arrivant au lieu-dit le Tourne Bride, existait un café sur Pérenchies. La route sur la droite conduisait au Grand Logis et s’appelait la rue de Villers, en passant par le rond-point créé pour le TGV et portant le même nom, jusqu’au square du Train de Loos. Ce quartier qui s’appelait le Grand Logis ne possédait pas de square comme de nos jours. Le square était le jardin potager du café du Grand Logis (2) tenu par Arsène Parent, Blanche son épouse et Roger leur fils unique.

Tout à côté, le café de la belle promenade (3), ruelle des cousins, tenu par la famille Valembois, c’est-à-dire mon grand-père Auguste, Anna son épouse et leur famille nombreuse. C’est dans cette maison que je suis né, tout comme mon père et ses dix frères et sœurs.

L’on quitte le Grand Logis pour passer sous le pont et emprunter la rue de la Chapelle où se trouvait le café de la Belle Drève (4) (actuellement chez Mr Deribreux). Cet établissement portait ce nom car avant la ligne SNCF Lille Dunkerque et celle du TGV existait un sentier qui démarrait de l’emplacement du garage actuel, pour traverser en ligne droite les voies ferrées et aboutir au lieu-dit le café du Rossignol (Lomme).

A la Chapelle on tourne à gauche et nous voici rue de L’Eglise. Le premier café (5), que je n’ai pas connu, était dans la m
aison qui a été transformée à de nombreuses reprises et qui porte encore sur sa face la partie cimentée qui portait l’enseigne. Ce fut longtemps l’habitation de la famille Bouriez.

Une trentaine de pas plus loin l’on se retrouve, à l’angle de la rue des Vilains, au café Chez Billau (6), aujourd’hui la pharmacie. Peu avant 1914, il a souffert d’un incendie, la petite histoire raconte que le curé de l’époque l’abbé Sénéchal, s’étant rendu sur les lieux et ayant prononcé quelques prières, le vent changea soudainement de direction épargnant ainsi les maisons environnantes.

En traversant la rue se situait le café tabac Chez Pétillon (7). Chez Raymonde pour les intimes…. mais aussi la cabine téléphonique. En ce temps là le café Pétillon servait de lieu de rassemblement des élus municipaux. Aujourd’hui bien qu’il ait gardé son enseigne « Le Celtique » il n’a plus d’activité et a été transformé en habitation.

En continuant la rue de l’Eglise, devant le cimetière, à l’emplacement de la mairie actuelle, se trouvait le café Chez Clémence Prévost(8) où la devise des clients était « on est mieux ici qu’en face ».

Un bond sans boire jusqu’à la route de Verlighem, la dernière maison de Lompret à l’angle du chemin de la Citadelle, se situait le café du Retour de Chasse devenu plus tard La Vigie (9).

Retournons vers Pérenchies sur la droite  Chai Latour anciennement au retour de la Chasse sur Verlinghem (10), tenu par la famille Dessein, toute le monde connaît Marie Paule native de ce café, épouse Delobelle.

Sur le trottoir de gauche se existait un marchand de vélos »Chez Valcke » (grands-parents de la famille Derycke). On peut encore voir la partie cimentée en façade qui portait l’enseigne, comme sur l’ancienne demeure de la rue de l’église (Chez Bourez).

Un peu plus loin nous trouvons le café de la base qu’on appelait autrefois la cantine du fort, établissement faisant partie des deux cafés encore en activité (11).

Prenons la rue du Vieux Soldat où se trouvait le café Au retour des Cyclistes, tenu par la famille d’Alfred Deber. Georges Valembois n’a pas connu de visu ce commerce mais possède une photo d’époque.

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Quittons le bourg et retrouvons la Cité Familiale, où encore aujourd’hui est exploité un café, débit de tabac (13), en remontant encore un peu se trouvait le Café Familial dont le nom est toujours inscrit sur le pignon de l’immeuble (14).